J’AIDE, JE M’ÉVALUE ®: un outil qui permet d’évaluer…
La Fondation France Répit a développé, dans le cadre d’importants travaux de recherche, un outil d’évaluation et de prévention du risque d’épuisement inédit, J’AIDE, JE M’ÉVALUE ®.
J’AIDE, JE M’ÉVALUE ® est un outil sous forme de questionnaire rapide, anonyme et facile d’accès. Il vous permettra de mieux comprendre votre situation d’aidant et vous aidera à bien vivre ou mieux vivre votre rôle d’aidant sans risquer de mettre en danger votre propre santé et de fragiliser votre relation avec votre proche malade, handicapé ou dépendant.
Découvrez l’outil : www.jaidejemevalue.fr
Le Contrat de Coaching
Heureuse de vous retrouver pour explorer les fondements de ce qui constitue ma pratique de coaching.
Après avoir abordé la semaine dernière la question de l’éthique, il est dans ce post question de la seconde jambe sur laquelle se tient debout la relation coach/coaché : la notion de contrat
La relation de coaching, qu’elle soit avec un particulier comme avec une organisation, repose sur un accord d’encadrement qui pose les fondations.
Cet accord n’est pas obligatoirement matérialisé par un contrat écrit et peut être un simple engagement verbal .
En ce qui me concerne, j’ai choisi de rédiger avec chacun de mes nouveaux clients un véritable contrat qui pose le cadre.
Sans doute parce que je viens du monde juridique, …mais pas seulement !
Le contrat que je co- rédige et que nous signons , avec chacun de mes coachés contient bien entendu quelques éléments d’ordre organisationnel comme l’horaire des séances, le lieux choisi si nous travaillons en présentiel… mais là n’est pas l’essentiel.
Le contrat de coaching est établi, après une séance préliminaire qui permet au client d’exposer ses attentes en termes d’objectifs mais aussi de style d’accompagnement (certaines personnes préfèrent être un peu cocoonées, d’autres demandent à être boostées ou encore drivées).
Le contrat reprendra donc ces attentes.
Mais c’est également dans ce contrat , et suite à la séance préliminaire (offerte) que l’objectif à poursuivre ainsi que les indicateurs permettant d’évaluer la progression seront posés.(Contrairement à une thérapie où il n’y a pas de but défini ni d’évaluation )
Et enfin, dans ce contrat figurent mes engagements en qualité de coach , mais aussi les engagements du client.
« CONTRAT », « ENGAGEMENT », « INDICATEURS «
vous aurez noté que ces mots sont le reflet de l’exigence et garantissent l’efficacité du travail qui va être entrepris en co création, en collaboration coach/coaché en responsabilité !
Ce cadre, posé en début de cycle de coaching, s’il est rigoureux n’en est pas pour autant figé :
En effet chaque début de séance je viens re contractualiser avec mon client afin de m’assurer que son besoin est respecté.
L’objectif peut évoluer, tout autant que le souhait concernant le style d’accompagnement
(on peut vouloir être « secoué » un jour et « dorloté » un autre !)
Cette rigueur dans le cadre de ma pratique est fondamentale : elle reflète une part de ma personnalité, mais elle est surtout un gage de résultats !
Retrouvons-nous bientôt pour poursuivre l’exploration de ma pratique de coach !
Ethique & Coaching
La profession de coach n’est pas à ce stade formellement réglementée(…)
Il n’existe pas de conseil de l’ordre, ou d’obligation de produire un diplôme pour accrocher en France sa plaque de coach.
Mais cela ne veut pas dire que la profession est dénuée de règles (seulement que le fait d’y adhérer est, à ce stade, de la responsabilité de chacun).
La Fédération Internationale de Coaching a édité un code de déontologie auquel j’adhère et dont les bases sont l’Intégrité ,l’Excellence, la Collaboration et le Respect.
Selon l’ICF 11 compétences forment le socle de la pratique de coaching
La première est incontestablement celle dont les 10 autres découlent : c’est le respect de l’éthique qui se décline ainsi :
Le coach s’engage à
– Faire preuve d’intégrité personnelle et d’honnêteté dans ses relations avec les clients, les commanditaires et les parties prenantes
– Prendre en compte l’identité, l’environnement, les expériences, les valeurs et les croyances des clients
– Utiliser un langage approprié et respectueux
– Préserver la confidentialité des informations sur les clients
– Préserver la distinction entre le coaching, le conseil, la psychothérapie et les autres professions de l’accompagnement (Orienter les clients vers d’autres professionnels de l’accompagnement si nécessaire)
Le respect de la frontière entre coaching et thérapie est fondamentale :
Contrairement au thérapeute qui est dans le soin et agit pour réparer son patient, le coach se positionne en copilote de la relation basée sur la co construction
La thérapie se penche sur des souffrances et se penche sur des blessures à soigner en relation essentiellement descendante alors que la posture de coach le place à côté de son client.
De même, le formateur ou le conseil sont experts d’une situation et se placent au-dessus dans la relation.
En Coaching, le coaché client est seul expert de sa problématique et le coach est garant du processus permettant au client de trouver sa solution.
Des points communs existent cependant entre les activités de conseil, de thérapie et de coaching :
L’écoute active, la confiance, la confidentialité, le désir d’évoluer.
Pour prendre connaissance du code de déontologie :
https://www.coachfederation.fr/…/Code-deontologie-ICF…
DEVENIR RESILIENT POUR LIBERER SON FUTUR
Je ne sais s’il y existe une élection du mot le plus populaire de l’année, mais si tel est le cas, assurément résilience aurait toutes les chances de gagner la course en 2020 !
Le plus employé oui, mais je dirais aussi le plus mal employé… car en dépit de sa grande popularité et du florilège de discours grandiloquents sur ce concept, bien peu sont ceux qui perçoivent aujourd’hui véritablement ce qui se joue dans cette capacité de résilience.
Nous traversons une crise d’ampleur inédite, sanitaire, sociale, politique, économique et dont personne ne sait encore évaluer si le plus dur est derrière nous ou s’il est au contraire à venir.
Au cœur de cette quête d’optimisme et de repères, cette recherche de points d’ancrages auxquels amarrer nos projets d’avenir, la résilience apparaît comme un phare rassurant. Et ceci même au plus haut niveau! Le Président de la République française a décidé le 25 mars dernier, de lancer l’Opération Résilience dédiée au soutien des services publics et des Français dans les domaines de la santé, de la logistique et de la protection.
La résilience est brandie à chaque coin de rue tel un chapelet de gousses d’ail pour repousser les maléfices qui nous menacent. Le genre humain et le modèle économique dominant sont ébranlés(…) la résilience est appelée à la rescousse.
Bref, vous l’aurez compris, je ne vais pas en rajouter sur le mode panorama général de la résilience.
Je ne vais pas non plus m’attacher à l’aspect purement psychologique de la notion car Boris Cyrulnik[1], s’inspirant des travaux de John Bowlby[2] le fait excellemment bien dans ses ouvrages qui font autorité en la matière.
Alors quoi, me direz-vous ?
Et bien je choisis aujourd’hui de vous raconter à travers des histoires incarnées, dont la mienne, comment il est possible de rebondir en puisant dans des expériences traumatisantes, plus d’énergie qu’ont en possédait précédemment pour avancer dans la vie.
Et quand j’utilise le verbe rebondir, ce n’est pas par hasard.
En effet, la résilience n’est pas la plasticité : il n’est pas question ici de retour à un état antérieur à la façon d’une boule à stress ou d’un oreiller à mémoire de forme !
Non, la résilience est véritablement ce qui permet de passer à l’étape suivante : quand vous lâchez une balle et quelle rebondit plus haut que le point d’où vous l’avez lâchée, elle est l’image même de la résilience qui par son impact avec le sol capitalise une énergie supérieure à celle d’origine !
Comme vous le savez si vous lisez régulièrement mes articles, les histoires et exemples ont pour moi des vertus pédagogiques incomparables.
Je vais donc vous partager deux histoires.
- La première me touche car si mon parcours professionnel s’est déroulé dans des paysages et des environnements variés, je suis particulièrement fière d’avoir travaillé durant douze années au sein de l’ONG Handicap International. Cette ONG vient en aide aux personnes en situation de handicap, partout dans le monde et sa naissance trouve sa source dans l’indignation de médecins face aux ravages provoqués par les mines anti personnel au Cambodge. L’impuissance face à ces dommages infligés aux populations civiles a motivé une action d’une si grande ampleur qu’elle les a conduit jusqu’au prix Nobel de la Paix pour la collaboration à la Campagne internationale contre les mines anti-personnel. A l’heure où les USA réintroduisent dans leur arsenal militaire cette arme qui touche des enfants, voici l’histoire de Jerry White[3].
Dans les années 80, ce jeune américain effectuait une année d’études en Israël où lors d’une randonnée avec des amis il perdit la jambe dans un champ de mines… Après plusieurs mois d’hôpital, en proie à un violent désespoir, impuissant, triste et solitaire, il fut rapatrié chez lui, aux USA.
Mais ses études terminées il devint ce pour quoi on le trouve aujourd’hui référencé sur Wikipédia : un « activiste ». Fondateur du Landmine Survivors Network (réseau des survivants des mines), renommé Survivor Corps (corps des survivants), il collabora aux côtés d’Handicap International à cette campagne dont je parle plus haut et qui a obtenu le prix Nobel de la Paix en 1997.
Le terme d’activiste qui le définit n’est pas anodin: Jerry White a su devenir actif et non spectateur passif de ce qui aurait pu rester la tragédie de sa vie !
C’est ce que les anglo-saxons appellent l’empowerment (que l’on peut traduire littéralement par prise de pouvoir), un concept qui mêle acceptation de soi, confiance, estime, ambition et pouvoir.
Le rebond d’une victime effrayée en un survivant passionné est un exemple de résilience, « processus d’adaptation réussie face à l’adversité, aux traumatismes, aux menaces et même aux stress importants », selon l’Association Américaine de Psychologie.
Vous visualisez cette petite balle ?
Ce thème du rebond me touche particulièrement et si vous consultez mes publications, il ne pourra pas vous échapper que mon histoire personnelle est aussi faite de cette étoffe, cette balle est aussi dans le creux de ma main.
- En janvier 2014, j’ai reçu en pleine face l’annonce brutale d’un cancer de la moelle osseuse. Le tableau avait le mérite d’être extrêmement simple à comprendre : une moelle osseuse à l’arrêt total, ne produisant plus globule rouge, blancs, ni plaquettes, seulement des blastes (cellules cancéreuses) ; quatre mois d’espérance de vie et une unique planche de salut : la greffe par donneur. Les chances de compatibilité pour trouver une personne compatible ? Une sur un million !
Je ne me voyais pas comme une personne dotée de ressources exceptionnelles et pourtant cette nouvelle réalité s’est révélée être un puissant catalyseur d’énergies.
Dans un récit[4] où j’ai retranscrit ce parcours, on peut assister à une métamorphose en mode accéléré. Loin de moi l’idée d’infliger cette épreuve à quiconque pour activer ses ressources, mais j’estime que cette formation éclair a été en ce qui me concerne un privilège dont les effets à long terme sont ancrés dans la personnalité qui a vu le jour à l’issue de cette période.
Je peux en témoigner chaque jour : je ne suis pas revenue à celle que j’étais ce matin de janvier 2014 ! Mon apprentissage et bien entendu le sentiment exacerbé d’urgence, ont fait de moi une personne différente.
Lorsque l’on a rien à perdre, il apparaît immédiatement que tout est possible !
Notre recherche de sens à Christophe Alvarez et moi-même, qui cheminait depuis plusieurs années, s’est trouvée comme « augmentée » et a donné naissance à la Méthode Alpha and You®.
Notre méthode est au cœur même de la résilience : se projetant dans un futur désiré et de nouveaux objectifs
Quand Boris Cyrulnik, en pleine crise de COVID 19 dit : « Être résilient, c’est aller vers un nouveau développement »[5], ceci se traduit concrètement par la mise en place des sept ingrédients de la Méthode présentée dans notre ouvrage Libérez votre Futur® (SOLFIA Editions – Les solutions fiables – févr. 2020).
Les leviers de la résilience y sont travaillés de façon très concrète : comprendre grâce aux neurosciences le piège des biais cognitifs, tirer profit de la neuro-plasticité pour changer ses croyances tout en préservant ses valeurs (retrouvez nos articles traitants des Valeurs et des Croyances sur le blog Alpha and You https://alpha-and-you.com/actualites/). Une des conditions de réussite est ce que Jean Christophe Meslin[6] nomme les tuteurs de résilience. La Méthode Alpha and You®, en accord avec cette vision, est basée sur la pédagogie du mentorat.
Enfin, prendre soin de son véhicule autant que de son psychisme est une nécessité qui ne fait pas débat ; la Méthode Alpha and You® vous donnera également des clefs pour raccorder le corps et l’esprit.
Alors, rejoignons Sénèque,
« La vie ce n’est pas d’attendre que l’orage passe mais d’apprendre à danser sous la pluie »
et abordons notre Futur avec enthousiasme !
Agnès PIERRE
Co-auteure de Libérez votre Futur edt. SOLFIA 2020
[1] Boris Cyrulnik, né le 26 juillet 1937 à Bordeaux, est un neuropsychiatre français. Auteur notamment de « Un merveilleux malheur » (Odile Jacob, 1999), ou « Résiliences. Connaissances de base » (Odile Jacob, 2012)
[2] John Bowlby, psychiatre et psychanalyste britannique (1907-1990)
[3] Lire son ouvrage paru en 2008 « I Will Not Be Broken »
[4] « Voyage en dysplasie » (en cours d’édition)
[5] Entretien accordé à Alice Pouyat et Publié le 26 Mars 2020 dans la revue WE DEMAIN
[6] Spécialiste du management de crise